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LA RONDE

LA RONDE

Voici un des trois poèmes que j’ai écris et qui a été retenu au concours « Dialoguer en poésie 2022 ».

 

Ô noble espérance.
Ô vent valsant dans nos champs, nourriture d'un peuple exploité.
Sur les chemins des terres de France,
au son des pas des marcheurs, 
entre les taillis,
vois le grondement s'approcher.

Ô noble érudit.
Ô toi qui parles avec tant d'aplomb et de savoir.
Sur les chemins des terres de France,
au son des pas des marcheurs,
entre les pont-levis,
vois le grondement s'élever.

Ô douce piété.
Ô croyance vertueuse, bénissant nos vies et nos récoltes.
Sur les chemins des terres de France,
au son des pas des marcheurs,
entre les bancs des églises,
vois la trêve qui s'annonce.

Ô douce vanité.
Ô pouvoir qui défraîchit, glorieuse couronne d'or.
Sur les chemins des terres de France, 
au son des pas des marcheurs,
entre les remparts, 
vois le grondement rentrer.

Ô grand désarroi.
Ô noblesse bourgeoise, dans ta demeure le ventre plein.
Sur les chemins des terres de France,
au son des pas des marcheurs,
entre les rue pavées des villes,
vois le feu de la révolte trancher.

Ô grand bouleversement.
Ô vent valsant dans ton drapeau, au couleur du peuple.
Sur les chemins des terres de France, 
au son des pas des marcheurs,
entre les frontières, 
vois le grondement charger.

Ô modèle de vertu.
Ô toi qui parles d'une société nouvelle.
Sur les chemins des terres de France,
au son des pas des marcheurs,
entre les idéologies,
vois les pensées se diviser.

Ô modèle de modernité.
Ô potence désastreuse, écrasant nos vies et nos récoltes.
Sur les chemins des terres de France,
au son des pas des marcheurs,
entre les lignes du front,
vois les vivants enjamber les gisants.

Ô noble espérance.
Ô vent valsant dans nos département, expansion d'un peuple civilisé.
Sur les chemins des terres de France,
au son des pas des marcheurs,
entre les manifestations,
vois le grondement approcher.

Ô noble érudit.
Ô toi qui parle avec tant de diction et de diplômes.
Sur le chemin des terres de France,
au son des pas des marcheurs,
entre les technologies virtuelles,
vois le grondement s'élever.

Ô ronde éternelle, nous pouvons nous défaire de ta ritournelle.
Vois l'enseignement que j'en tire.
Créons en harmonie avec l'écosystème.
Ô âme qui me lit, ceci n'est point une utopie.
Ô âme qui comprend ma vision,
sur les chemins des terres de France,
au son des pas des marcheurs, 
entre la fin et le début, 
créons une nouvelle ronde.


Marie RECURT
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